Notre imaginaire est - il totalement déterminé ?
Quand on s'intéresse à la créativité humaine, le philosophe sociologue Cornelius Castoriadis (1922 - 1997) nous propose incontestablement un éclairage intéressant. Parmi les différents concepts qu'il développe, nous retenons celui d'imaginaire instituant, d'imaginaire institué et d'imaginaire radical ou créateur. Ceux-çi rejoignent parfaitement celui de paradigme tel que le décrit Thomas Samuel Kuhn et Edgar Morin pour ne citer que les plus connus.
A la naissance, l'être psychique ( qui n'est pas la seule dimension de notre être) est par nature inapte à la vie sociale. L'histoire de Victor l'enfant sauvage du Tarn semble le prouver. L'humanisation du nouveau-né n'est possible que par la socialisation. En entrant dans le monde des vivants, le sujet entre dans un monde de sens. L'enfant est amené peu à peu renoncer à la toute puissance de ses pulsions et à sublimer. il est pris dans les filets d'un imaginaire instituant qui est "œuvre d'un collectif humain qui le précède" qui lui procure des signifiés à travers des objets immatériels (Institutions) ou immatériels (Langue, normes, valeurs, façons de faire et de vivre partagées).
Un être humain n'existe que parce qu'il est socialisé dans le cadre d'une société donnée qui lui donne accès à un ensemble d'éléments qui lui permettent de s'inscrire dans une communauté: " Ce sont les institutions et les significations imaginaires sociales que ces institutions incarnent .... qui donnent un sens (imaginaire)... à la vie, à l'activité, au choix, à la mort des humains comme au monde qu'elles créent et dans lesquels les humains doivent vivre et mourir"...(La Montée de l'insignifiance. Les carrefours du labyrinthe, 1995:223).
Mais si l'individu est le produit d'un imaginaire instituant, il n'est pas passif. Il le prouve dans l'intersubjectivité où il fait preuve d'un effort constant d'exister dans une plus ou moins grande singularité. Ce comportement illustre le fait que les individus ne peuvent se limiter à subir cet imaginaire instituant qui prend la forme concrète dans les existences humaines d'un imaginaire institué à travers les nombreuses institutions explicites.
Les individus sont aussi des sujets qui participent activement à leur transformation quand ce n'est pas leur redéfinition. Ils sont dotés donc d'un pouvoir que Castoriadis qualifie d'imaginaire radical. Cela signifie que l'Homme a la capacité de briser "la clôture de l'imaginaire instituant" car il ne reproduit pas les institutions, il les fait évoluer tout au long de l'Histoire. C'est ce qui prouve qu'il est doté d'une imagination autonome, qu'il est capable d'introduire dans ruptures grâce à sa réflexivité. Cette créativité se manifeste en particulier dans la politique et la philosophie. C'est elle qui lui permet de questionner et de réinventer les significations sociales établies.
Mais cette imagination créative ne se joue pas seulement au niveau du champs social historique, elle est mise en jeu au niveau de ce que Castoriadis appelle "l'Etre - Sujet" lui même. C'est grâce à elle que l'Homme est capable de se transformer lui même et d'échapper en partie à certaines déterminations: Il est donc un être autonome créateur de l'histoire. Son existence va se jouer dans cette contradiction fondamentale comme "être social hétéronome" et comme "être sujet autonome". l
Cela passe nécessairement par le logos, C'est pourquoi il plaide pour le développement résolument pour une démocratie plus participative et d'un agir communicationnel plus équitable ou dit autrement une intersubjectivité plus respectueuse des différences ou chacun s'efforcerait de ne pas faire plier l'autre aux règles de son propre monde.
Un être humain n'existe que parce qu'il est socialisé dans le cadre d'une société donnée qui lui donne accès à un ensemble d'éléments qui lui permettent de s'inscrire dans une communauté: " Ce sont les institutions et les significations imaginaires sociales que ces institutions incarnent .... qui donnent un sens (imaginaire)... à la vie, à l'activité, au choix, à la mort des humains comme au monde qu'elles créent et dans lesquels les humains doivent vivre et mourir"...(La Montée de l'insignifiance. Les carrefours du labyrinthe, 1995:223).
Mais si l'individu est le produit d'un imaginaire instituant, il n'est pas passif. Il le prouve dans l'intersubjectivité où il fait preuve d'un effort constant d'exister dans une plus ou moins grande singularité. Ce comportement illustre le fait que les individus ne peuvent se limiter à subir cet imaginaire instituant qui prend la forme concrète dans les existences humaines d'un imaginaire institué à travers les nombreuses institutions explicites.
Les individus sont aussi des sujets qui participent activement à leur transformation quand ce n'est pas leur redéfinition. Ils sont dotés donc d'un pouvoir que Castoriadis qualifie d'imaginaire radical. Cela signifie que l'Homme a la capacité de briser "la clôture de l'imaginaire instituant" car il ne reproduit pas les institutions, il les fait évoluer tout au long de l'Histoire. C'est ce qui prouve qu'il est doté d'une imagination autonome, qu'il est capable d'introduire dans ruptures grâce à sa réflexivité. Cette créativité se manifeste en particulier dans la politique et la philosophie. C'est elle qui lui permet de questionner et de réinventer les significations sociales établies.
Mais cette imagination créative ne se joue pas seulement au niveau du champs social historique, elle est mise en jeu au niveau de ce que Castoriadis appelle "l'Etre - Sujet" lui même. C'est grâce à elle que l'Homme est capable de se transformer lui même et d'échapper en partie à certaines déterminations: Il est donc un être autonome créateur de l'histoire. Son existence va se jouer dans cette contradiction fondamentale comme "être social hétéronome" et comme "être sujet autonome". l
Cela passe nécessairement par le logos, C'est pourquoi il plaide pour le développement résolument pour une démocratie plus participative et d'un agir communicationnel plus équitable ou dit autrement une intersubjectivité plus respectueuse des différences ou chacun s'efforcerait de ne pas faire plier l'autre aux règles de son propre monde.