Un questionnement démocratique traverse la société toute entière: les citoyens comme les parlementaires s'interrogent sur ce qui devrait relever de la démocratie représentative et ce qui devrait faire l'objet d'une participation directe des citoyens. En remettant en cause depuis quelques années la verticalité des relations managériales, les entreprises ne sont pas en reste.
Il est temps de prendre au sérieux ces débats car ils sont l'expression d'une transformation profonde des relations d'autorité non seulement dans la cité mais aussi dans les organisations.
Le récent projet de privatisation de l'aéroport de Paris (ADP), défendu, au nom du gouvernement par Bruno Lemaire, Ministre de l'économie est l'exemple de cette tension émergente entre ceux qui sont au pouvoir et ceux qui le subissent. L'entreprise ADP étant considérée comme faisant partie du "bien commun", de nombreux opposants se sont manifestés contre la vente de plus de 50% des actions à des fonds financiers étrangers, à la grande surprise d'ailleurs des initiateurs de l'opération qui n'avaient visiblement pas prévu "ce coup de théâtre". Cela s'est traduit par une brusque chute de la valeur des actions d'ADP à l'annonce du possible référendum d'initiative partagée souvent d'ailleurs confondu par les journalistes avec le terme de référendum d'initiative populaire qui relève d'une tout autre dynamique puisque celui - ci partirait des citoyens.
Le référendum d'initiative partagée relève d'un dispositif introduit dans la constitution par le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Il offre la possibilité d'organiser une consultation populaire sur une proposition de loi "à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs". Ce dispositif n'a jusqu'à présent jamais été utilisé. Concrètement, il faut réunir un minimum de 10% des 925 parlementaires (577 députés + 348 sénateurs) et 10 % du corps électoral inscrit soit 4.717.396 personnes. Enfin, le référendum n'aura lieu que si la proposition de loi n'a pas été examinée au moins une fois par chacune des deux assemblées parlementaires dans un délai de six mois. c'est seulement ensuite que le président de la République pourra la soumettre au référendum. On le voit le pouvoir garde le bien en main le processus !
Ce qui est intéressant dans cette histoire, ce n'est pas la loi elle même dont l'exécution parait bien ambigüe, mais c'est l'esprit de la loi. Il met clairement en évidence que le pouvoir a compris que pour durer, il faut désormais davantage associer les acteurs.
Il est temps de prendre au sérieux ces débats car ils sont l'expression d'une transformation profonde des relations d'autorité non seulement dans la cité mais aussi dans les organisations.
Le récent projet de privatisation de l'aéroport de Paris (ADP), défendu, au nom du gouvernement par Bruno Lemaire, Ministre de l'économie est l'exemple de cette tension émergente entre ceux qui sont au pouvoir et ceux qui le subissent. L'entreprise ADP étant considérée comme faisant partie du "bien commun", de nombreux opposants se sont manifestés contre la vente de plus de 50% des actions à des fonds financiers étrangers, à la grande surprise d'ailleurs des initiateurs de l'opération qui n'avaient visiblement pas prévu "ce coup de théâtre". Cela s'est traduit par une brusque chute de la valeur des actions d'ADP à l'annonce du possible référendum d'initiative partagée souvent d'ailleurs confondu par les journalistes avec le terme de référendum d'initiative populaire qui relève d'une tout autre dynamique puisque celui - ci partirait des citoyens.
Le référendum d'initiative partagée relève d'un dispositif introduit dans la constitution par le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Il offre la possibilité d'organiser une consultation populaire sur une proposition de loi "à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs". Ce dispositif n'a jusqu'à présent jamais été utilisé. Concrètement, il faut réunir un minimum de 10% des 925 parlementaires (577 députés + 348 sénateurs) et 10 % du corps électoral inscrit soit 4.717.396 personnes. Enfin, le référendum n'aura lieu que si la proposition de loi n'a pas été examinée au moins une fois par chacune des deux assemblées parlementaires dans un délai de six mois. c'est seulement ensuite que le président de la République pourra la soumettre au référendum. On le voit le pouvoir garde le bien en main le processus !
Ce qui est intéressant dans cette histoire, ce n'est pas la loi elle même dont l'exécution parait bien ambigüe, mais c'est l'esprit de la loi. Il met clairement en évidence que le pouvoir a compris que pour durer, il faut désormais davantage associer les acteurs.
Quelques entreprises, inscrites dans le mouvement des "entreprises libérées" ont perçu cette aspiration et ont mis en place des dispositifs s'apparentant fortement à cette nouvelle dynamique. Par exemple, une entreprise d'une cinquantaine de salariés organise régulièrement des commissions composées de salariés pour traiter de certains problèmes liés à son fonctionnement. L'une d'entre elles visait à réduire le nombre de jours d'absence maladie. La commission chargée de " phosphorer " sur ce sujet a suggéré d'accorder à tous les salariés un droit de tirage de 2 jours par trimestre à prendre selon leur besoin soit quand ils sont effectivement en maladie, soit pour traiter d' affaires personnelles, tout en bénéficiant du maintien de leur rémunération. Cette proposition a donné ensuite lieu à un référendum qui a obtenu l'accord des salariés. L'expérience montre que personne n'abuse de ce système et que les personnes n'utilisent cette mesure qu'en cas de réel besoin. Du coup l'absentéisme pour maladie a significativement régressé ...
Face à ces évolutions, les dirigeants d'entreprise devront, alors, comme le font déjà une grande entreprise (?), définir, si possible avec leurs collaborateurs, leur domaine réservé de responsabilités. Ce qui leur permettra de mieux identifier ce qui est possible et ce qui n'est pas possible de partager. C'est indéniablement la fin d'une conception totalement autocratique du pouvoir....
Les occasions sont nombreuses où il est possible de créer des espaces de délibération et de partager les décisions: certaines orientations stratégiques, l'amélioration de la qualité de vie au travail, l'optimisation des processus de travail, etc....
Il est temps de cesser de penser à la place de ceux qui font. Ce sont souvent ceux qui sont dans la réalité du travail qui peuvent le mieux contribuer à la résolution des problèmes !
Découvrez le système électronique de partage d'idées que nous avons mis au point. Il est destiné à répondre à ces nouveaux enjeux !
Face à ces évolutions, les dirigeants d'entreprise devront, alors, comme le font déjà une grande entreprise (?), définir, si possible avec leurs collaborateurs, leur domaine réservé de responsabilités. Ce qui leur permettra de mieux identifier ce qui est possible et ce qui n'est pas possible de partager. C'est indéniablement la fin d'une conception totalement autocratique du pouvoir....
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