La crise de la démocratie représentative
La démocratie représentative considère que chaque citoyens le droit les d'être représenté par d'autres citoyen dans les processus de prise de décision qui concernent la gouvernance d'un pays. Elle a été théorisée en France par Emmanuel-Joseph Sieyès (1748 - 1836) qui considérait que que "la très grande majorité de nos concitoyens n’a ni assez d’instruction, ni assez de loisir, pour vouloir s’occuper directement des lois qui doivent gouverner la France ; ils doivent donc se borner à se nommer des représentants".
Ce modèle repose sur une conception élitiste du pouvoir, que Montesquieu (1689 - 1755) a qualifié, en son temps, "d'aristocratique" dans le sens où celui-ci reste concentré sur un petit nombre de personnes considérées comme " des gens de bien", sous - entendu meilleurs que les autres. Cette hiérarchie implicite des points de vue n'est pas sans ambiguïté. En mettant systématiquement en doute la capacité des citoyens à participer au débat public, elle entretient une forme de domination archaïque. Le taux élevé d'abstentionnistes lors des dernières élections, le mouvement des gilets jaunes semblent témoigner que les citoyens ne se reconnaissent plus dans ce modèle et aspirent à une relation plus directe avec ceux qui les gouvernent. Cette tendance n'est pas sans lien ce qui se passe dans les entreprises dites "libérées"...Les salarié(e)s comme les citoyen(ne)s en ont assez d'être dirigé(e)s; ils veulent avoir leur mot à dire dans les décisions !
Ce modèle repose sur une conception élitiste du pouvoir, que Montesquieu (1689 - 1755) a qualifié, en son temps, "d'aristocratique" dans le sens où celui-ci reste concentré sur un petit nombre de personnes considérées comme " des gens de bien", sous - entendu meilleurs que les autres. Cette hiérarchie implicite des points de vue n'est pas sans ambiguïté. En mettant systématiquement en doute la capacité des citoyens à participer au débat public, elle entretient une forme de domination archaïque. Le taux élevé d'abstentionnistes lors des dernières élections, le mouvement des gilets jaunes semblent témoigner que les citoyens ne se reconnaissent plus dans ce modèle et aspirent à une relation plus directe avec ceux qui les gouvernent. Cette tendance n'est pas sans lien ce qui se passe dans les entreprises dites "libérées"...Les salarié(e)s comme les citoyen(ne)s en ont assez d'être dirigé(e)s; ils veulent avoir leur mot à dire dans les décisions !
Pour le philosophe John Dewey (1927) la démocratie représentative prive les individus de leur pouvoir en le confiant à des élus. Elle maintient les individus dans une position régressive et immature. Pour sortir de ce dilemme, il propose d'instaurer, au delà des règles institutionnelles, une relation plus directe entre le Peuple et le Pouvoir en encourageant des délibérations partagées . La délibération a deux fonctions: d'une part permettre à un individu de devenir une Personne à part entière en participant aux décisions qui relèvent du bien commun et d'autre part favoriser des prises de décisions plus rationnelles par le fait qu'elles émergent de discussions contradictoires.
Mais, pour lui, devenir citoyen n'est pas inné; cela s'apprend, C'est pourquoi, il faut intégrer cet apprentissage dès l'école. Celle - ci ne doit plus être, en effet, un espace de soumission passive concentrée sur la seule acquisition descendante des savoirs mais être aussi un lieu de débat où élèves comme enseignants doivent participer concrètement à la gestion de l'établissement. C'est pour répondre à ce double objectif, qu'il crée en 1896 une école expérimentale au sein de l'université de Chicago, l'University of Chicago Laboratory School dans laquelle il va expérimenter pendant plusieurs années un modèle démocratique de gestion d'établissement scolaire.
Mais, pour lui, devenir citoyen n'est pas inné; cela s'apprend, C'est pourquoi, il faut intégrer cet apprentissage dès l'école. Celle - ci ne doit plus être, en effet, un espace de soumission passive concentrée sur la seule acquisition descendante des savoirs mais être aussi un lieu de débat où élèves comme enseignants doivent participer concrètement à la gestion de l'établissement. C'est pour répondre à ce double objectif, qu'il crée en 1896 une école expérimentale au sein de l'université de Chicago, l'University of Chicago Laboratory School dans laquelle il va expérimenter pendant plusieurs années un modèle démocratique de gestion d'établissement scolaire.
Le mouvement de la démocratie participative ou mieux délibérative aujourd'hui
Le modèle de démocratie participative a une histoire. Il s'inscrit dans la filiation de Jean-Jacques Rousseau et de John Stuart Mill qui conçoivent la participation de chacun dans l'organisation de la cité comme une condition de la liberté et de l'épanouissement individuel.
Pour jürgen Habermas (1929-), la participation suppose de la discussion. Mais pour que celle - ci ne soit pas la reproduction des dominations, il faut respecter une "éthique de la discussion" qui doit s'appuyer sur deux principes au moins: Le principe D et le principe U :
1. Le premier principe dit de "Discussion" considère que "pour qu'une norme puisse prétendre à la validité, il faut que toutes les personnes soient d'accord pour partager une discussion fondée sur des arguments s'inscrivant dans un véritable effort de rationalité. Pour jürgen Habermas (1929-), la participation suppose de la discussion. Mais pour que celle - ci ne soit pas la reproduction des dominations, il faut respecter une "éthique de la discussion" qui doit s'appuyer sur deux principes au moins: Le principe D et le principe U :
2. Le deuxième principe dit "d'Universalisation" pose l'hypothèse que pour qu'une norme soit valable, il faut qu'elle satisfasse aussi les intérêts de tout un chacun et qu'elle puisse être acceptée par toutes les personnes concernées".